search

Accueil > Vie du Collège > Education aux Médias et à l’Information > intervention de la gendarmerie sur le cyberharcèlement ( classes de (...)

intervention de la gendarmerie sur le cyberharcèlement ( classes de 6ème)

article du JSL

lundi 7 juin 2021, par Mme Pernot

LA-CHAPELLE-DE-GUINCHAYLes dérives du web expliquées sans filtre aux collégiens
Jeudi après-midi, la classe de 6e3 du collège Condorcet, à La Chapelle-de-Guinchay, a eu un cours particulier en cyberharcèlement. Bruno Michalec, adjudant de gendarmerie, a sensibilisé les préadolescents sur les dangers du web et les pièges des réseaux sociaux.
Par Laurie BOUCLET - Hier à 18:51 - Temps de lecture : 3 min
| | Vu 210 fois
Au collège Condorcet, à La Chapelle-de-Guinchay, tous les élèves de 6 e ont été sensibilisés aux dangers d’internet par l’adjudant Bruno Michalec. Ce dernier est également intervenu à Lugny. Photo JSL /Laurie BOUCLET
Sur la classe de 26 présents ce jeudi après-midi, seuls 4 élèves de 6e n’ont pas encore leur propre téléphone portable. Gendarme enquêteur en nouvelles technologies, Bruno Michalec n’a pas mis longtemps pour compter les quelques mains levées dans la classe de 6e 3 du collège Condorcet, à La Chapelle-de-Guinchay. En revanche, quatre autres possèdent déjà un iPhone. « Si internet fait partie de votre quotidien, il faut néanmoins respecter des règles. J’ai des outils pour aller voir les bêtises que vous faites avec vos téléphones par exemple. Sur le web, on ne fait pas comme on veut », souligne le gendarme du groupement de Mâcon.
À 13 ans, chaque enfant est en effet considéré comme responsable de ses actes et « peut être sanctionné pénalement ». Un rappel utile quand on sait qu’un adolescent sur dix a déjà été victime de violences en ligne. Dans des établissements scolaires, des photos intimes circulent au sein des élèves sur les réseaux, « impactant des vies ». Prenant un exemple datant de plusieurs années, l’adjudant a évoqué le cas d’une collégienne de La Chapelle-de-Guinchay qui s’est retrouvée avec un compte Facebook créé sans son accord. Sa photo de profil n’était autre que son visage sur un corps de femme dénudée. « Nous avons trouvé le responsable. L’adolescente souffrait et ne voulait plus venir à l’école. Cela peut aller très loin », résume l’enquêteur.
Qui a un compte Snapchat ? Tout le monde
Participative, la classe de 6e n’a pas manqué de rebondir. « On a déjà tous pris le portable d’un de nos copains pour écrire des choses sur son compte Snapchat sans son accord », témoignera une élève. « Oui, mais il s’agit d’une usurpation d’identité. Attention à ne pas tomber dans le piège des réseaux sociaux. Vous publiez beaucoup trop de choses en règle générale », prévient Bruno Michalec. Interrogés, les collégiens ont déjà tous un compte Snapchat, auquel s’ajoute Whatsapp pour certains. « Personne n’a Facebook ? A priori non. »
Sexting et chantage à la webcam
Aidé d’une vidéo réalisée avec le youtubeur Tibo, le gendarme a fait passer quelques messages importants aux jeunes : « Partager des photos d’un ami sans son accord peut aussi avoir des conséquences. » Ou encore : « Sur internet, tous vos amis ne vous veulent pas du bien. » Le sexting (envoyer des photos sexuellement explicites) ou encore le chantage à la webcam ont aussi été abordés sans filtre. « Oui, mais sur Snapchat, on peut supprimer la photo envoyée », rétorque une collégienne. « Je peux te dire que rien ne disparaît sur internet, et le garçon peut faire des captures d’écran. Si j’étais toi, je ne le ferais même pas », a tenté de convaincre le gendarme.
Pendant plus d’1 h 30, les collégiens ont ainsi pu poser toutes leurs questions. « L’idée est que cela fasse son bonhomme de chemin dans la tête des enfants, livre l’adjudant. Le rôle de la sphère familiale est primordial. Il faut parler à ses enfants de leur utilisation et pourquoi pas la limiter. »
En toute fin de séance, un sondage a été réalisé par les collégiens. Presque la moitié de la classe serait déjà addict aux écrans.

Le rêve indien, le nouveau jeu dangereux de la cour de récréation
Au cours de son intervention, Bruno Michalec a mis en garde les collégiens sur le nouveau jeu dangereux de la cour de récréation : le rêve indien. « De nombreuses vidéos circulent sur le réseau social très prisé, Tik Tok. Est-ce que vous connaissez ce jeu ? », a-t-il détaillé. Des 6e en avaient en effet connaissance. « Je l’ai fait une fois, et j’ai eu la tête qui tournait », a témoigné l’un d’entre eux. « Moi ça ne m’a rien fait », a renchéri un autre.
S’autoprovoquer une syncope
Le rêve indien consiste à s’autoprovoquer une syncope en s’hyperventilant avant de se mettre en apnée le plus longtemps possible et de relâcher l’air comprimé dans ses poumons. « Les risques sont importants : on peut perdre connaissance, se blesser et pire y rester. Ne faites pas n’importe quoi, si vous ne connaissez pas », a insisté le gendarme.
D’après nos informations, un établissement de Mâcon a déjà été concerné par ce jeu dangereux. Des collégiens auraient été obligés de passer par l’infirmerie.


Voir en ligne : https://c.lejsl.com/education/2021/...